Les malfaçons de l’Isolation thermique (ITI) ou par (l’ITE)
L’isolation des murs (par l’intérieur ou par l’extérieur) permet de réduire entre 20% et 25% des pertes de chaleur dans un logement. En isolant vos murs, vous réduisez donc considérablement vos factures de chauffage, jusqu’à 25%. La performance d’un isolant dépend de sa conductivité, de son épaisseur et de sa densité. Néanmoins, sa mise en place requiert un vrai savoir-faire. A.C.B. EXPERTISE vous aide en cas de désordres qui peuvent évoluer dans le temps en allant jusqu’à compromettre les caractéristiques d’isolation et d’étanchéité des façades notamment en ITE. Les désordres résultent le plus souvent de facteurs concomitants. Ils sont plus significatifs sur les façades exposées aux chocs thermiques ou aux vents et plus généralement aux intempéries.
Récurrence des non-conformités
– En RT 2000, 14 % des non-conformités provenaient du non-respect des caractéristiques thermiques minimales dont 2 % spécifiquement pour les murs en contact avec l’extérieur.
– En RT 2005, 33 % de non-conformités provenaient du non-respect des caractéristiques thermiques minimales dont 6 %spécifiquement pour les murs en contact avec l’extérieur.
En RT 2005, les valeurs minimales de performances thermiques, dites « références à atteindre » et les valeurs maximales, dites « garde-fous à ne pas dépasser », sont reprises dans l’Arrêté du 24 mai 2006 relatif aux caractéristiques thermiques des bâtiments nouveaux et des parties nouvelles de bâtiment.
Principes et objectifs
Ces valeurs intègrent, d’une part, les performances intrinsèques des matériaux composant la paroi (Uc partie courante) et, d’autre part, les ponts thermiques structurels et ponctuels résultant de la configuration de pose de ces mêmes isolants.
La RT 2012 est applicable depuis le 1erjanvier 2013 pour l’ensemble des constructions neuves, elle marque des changements importants en reposant davantage sur des exigences de résultats et en diminuant le nombre des exigences de moyens :
– Abandon du bâtiment de référence, atteinte d’une nouvelle valeur fixée et modulée représentant les consommations conventionnelles d’énergie primaire (C<Cmax).
– Abandon du coefficient Ubât, atteinte d’une nouvelle valeur fixée et modulée représentant le besoin bioclimatique conventionnel en énergie (Bbio<Bbiomax).
– Abandon des garde-fous par composant (enveloppe et systèmes), sauf exception (traitement des ponts thermiques, traitement de l’étanchéité à l’air, surfaces vitrées, facteurs solaires,ratio d’ouverture des baies).
Toutefois, le calcul de la température intérieure conventionnelle (Tic<Tic ref) relatif au confort d’été n’est pas encore modifié (des travaux sur cet indicateur sont en cours).
La RE 2020 est la future réglementation environnementale des bâtiments neufs. Il s’agit donc de préparer les bâtiments qui seront les lieux de vie des Français pour les décennies à venir : un quart des bâtiments de la France de 2050 ne sont pas encore construits. Aussi, avec la RE2020, le Gouvernement poursuit trois objectifs principaux :
• donner la priorité à la sobriété énergétique et à la décarbonation de l’énergie ;
• diminuer l’impact carbone de la construction des bâtiments ;
• en garantir le confort en cas de forte chaleur.
Sur la méthode, conscient des transformations importantes que ces objectifs et nouvelles exigences impliquent pour la construction des bâtiments, le Gouvernement a choisi que la RE2020, en cohérence avec la stratégie nationale bas-carbone, dessine une trajectoire progressive, notamment concernant les exigences constructives liées à la diminution de l’empreinte carbone.
Diagnostics
De manière générale, un mauvais choix de technique constructive et/ou une mauvaise mise en œuvre peuvent avoir un impact fort sur les coûts de fonctionnement d’un bâtiment (fortes déperditions, dégradation prématurée de la paroi…).
Aspects généraux (sur la base de la RT 2005) :
- Absence de justificatif des valeurs utilisées comme données d’entrée du calcul impliquant un non-respect de l’article 6 de l’Arrêté du 24 mai 2006 (ex : le justificatif de la conductivité ou de la résistance de l’isolant n’est pas fourni).
- Utilisation d’un complexe isolant sans Avis Technique n’ayant pas fait l’objet d’un calcul.
- Méconnaissance de la composition réelle de la paroi qui induit des oublis quant à la prise en compte des ponts thermiques structurels et ponctuels dans l’étude thermique.
- Valeurs de ponts thermiques existant à l’interface menuiserie/doublage (appui, tableau et linteau) non renseignées.
Cas de l’ITI :
Les saignées nécessaires au passage des réseaux (d’électricité, de chauffage, de ventilation ou d’évacuation) non calfeutrées.
Dégradation du doublage.
Plaques de parement posées de façon non jointive au-delà des faux-plafonds jusqu’au plancher haut ou intermédiaire (ayant pour effet d’augmenter les ponts thermiques de structure).
Ponts thermiques dus aux discontinuités de l’isolant.
Doublage incomplet
Cas de l’ITE :
- Ponts thermiques intégrés (PTI) – linéiques et ponctuels – non pris en compte. Ils dépendent notamment des contraintes locales (exposition au vent et sismicité fortes) et des modes constructifs. En effet :
Ponts thermiques ponctuels générés par les fixations mécaniques
– les fixations de l’isolant seront plus grosses et plus nombreuses si les contraintes locales sont fortes ou si la peau extérieure est lourde ;
– les valeurs de ponts thermiques seront plus élevées dans le cas où l’ossature ou les fixations sont métalliques.
Les bonnes pratiques
- Connaître les conditions de base afin de cibler les choix techniques de mise en œuvre (exposition au vent, sismicité, type de peau extérieure, type de paroi porteuse, technique d’accrochage).
- Réaliser les carnets de détails afin de repérer les points singuliers à l’interface menuiserie/doublage.
- Établir la note de calculs thermique en consultant les marquages CE, les certifications et les Avis Techniques lorsqu’ils existent ou utiliser les valeurs par défaut des matériaux en tenant compte des ponts thermiques structurels et ponctuels.
- Renseigner les valeurs de ponts thermiques d’appui, de tableaux et de linteaux à l’interface menuiserie/doublage.
- Respecter rigoureusement les règles de mise en œuvre décrites dans le Document Technique d’Application.
- Calfeutrer les saignées réalisées dans l’isolant pour le passage des réseaux.
- Veiller à la bonne étanchéité à l’air, surtout en phase de chantier.
Quand être vigilant ?
Du début de la conception à la fin de la réalisation, des étapes de vérification sont nécessaires pour atteindre la qualité réglementaire :
L’essentiel
– Établir des carnets de détails pour tous les points singuliers de mise en œuvre.
– En phase chantier, traiter les dégradations de l’isolant générées par le passage des réseaux.
Faites appel à A.C.B. EXPERTISE pour déceler les malfaçons et faire le diagnostic
Source : les Fiches pathologie bâtiment, elles sont réalisées en partenariat par l’AQC et la Fondation Excellence SMA . Pour plus d’information cliques ci-après : Enveloppe : isolation thermique par l’intérieur (ITI) ou par l’extérieur – Agence Qualité Construction (qualiteconstruction.com)